| Découverte | L’épave la plus profonde référencée dans les eaux sous juridictio

 
 
| Découverte |
L’épave la plus profonde référencée dans les eaux sous juridiction française !

Le 4 mars 2025, lors d’une opération militaire de maîtrise des fonds marins, une équipe CEPHISMER de la Marine Nationale, a découvert fortuitement une épave non cartographiée, par plus de 2500m de profondeur, au large de Ramatuelle (83). 

Dans ce cadre, la Préfecture maritime de la Méditerranée s’est rapprochée du #Drassm-Ministère de la Culture pour expertiser ce nouveau bien culturel maritime (BCM). 

L’épave a été découverte de manière fortuite dans le cadre d’une opération de maîtrise des fonds marins, mission à vocation exploratoire conduite dans le cadre de la stratégie ministérielle de maitrise des fonds marins. 

Cette nouvelle épave s’étire sur 30 m de long et 7 m de large, ce qui constitue une grande unité de navigation. Il s’agit vraisemblablement d’un navire de commerce daté du XVIe siècle, caractérisé par une cargaison de céramiques.

La qualité des images obtenues permet de détailler cette marchandise : des pichets polychromes en faïence dont environ 200 exemplaires sont visibles et de nombreux exemplaires semblent encore piégés sous le sédiment.

Ces pichets globulaires à bec pincé et dotés d’une anse rubanée, caractéristiques des productions ligures du XVIe siècle, sont ornés pour certains du monogramme du Christ « IHS » et pour d’autres de décors végétaux ou géométriques.

Plusieurs motifs ont été identifiés. Cette cargaison est complétée d’une centaine d’assiettes, probablement de production ligure également. D’autres mobiliers s’apparentent à l’équipement de bord : ancres, canons et deux chaudrons.

Dissimulés sous le sable de nombreux vestiges affleurent et seront à étudier plus précisément.  

Dans les eaux sous juridiction française, jamais un BCM n’a encore été inventorié à telle profondeur.

Le naufrage n’a pu donner lieu à des récupérations et à cette profondeur l’épave a pu être préservée de toute dégradation, en avant desquels le pillage.

Il s’agit là d’une opportunité de recherche unique. Exploration des abords du site, photogrammétrie complète de l’épave, prélèvements ciblés de mobiliers, constituent les premières perspectives d’études, qui seront à réaliser avec le concours d’un collège d’experts, archéologues, céramologues, spécialiste de l’architecture navale, de l’artillerie, des ancres, de la culture matérielle, restaurateur, conservateur, etc. 

Et des actions de valorisation seront à envisager, tout comme des opérations de sensibilisation à la pollution des mers et des océans, cette épave n’échappant aux micro et macrodéchets présents en nombre sur le site. 

Camarat 4 constitue une découverte remarquable par sa profondeur, son caractère inédit et l’opportunité qu’elle offre d’étudier un ensemble quasi intact du XVIe siècle.

Terrain propice au développement de l’expertise des unités spécialisées de la Marine nationale et du Drassm, cette épave constitue une nouvelle étape dans l’exploration des abysses. 

📸© Marine nationale

 
The Google translation of this text is as follows. 
 
| Discovery |
The deepest wreck recorded in waters under French jurisdiction!

On March 4, 2025, during a military seabed control operation, a CEPHISMER team from the French Navy accidentally discovered an uncharted wreck at a depth of over 2,500 meters off the coast of Ramatuelle (83). 

In this context, the Maritime Prefecture of the Mediterranean approached the #Drassm-Ministry of Culture to assess this new maritime cultural property (BCM). 

The wreck was discovered accidentally as part of a seabed control operation, an exploratory mission conducted as part of the ministerial seabed control strategy. 

This new wreck stretches over 30 m long and 7 m wide, which constitutes a large navigation unit. It is likely a merchant ship dating from the 16th century, characterized by a cargo of ceramics.

The quality of the images obtained allows us to detail this merchandise: polychrome earthenware pitchers, of which around 200 examples are visible and many examples still seem trapped under the sediment.

These globular pitchers with pinched spouts and a ribbon handle, characteristic of 16th century Ligurian production, are decorated for some with the monogram of Christ "IHS" and for others with plant or geometric decorations. Several motifs have been identified.

This cargo is completed by around a hundred plates, probably also of Ligurian production. Other furniture is similar to the on-board equipment: anchors, cannons and two cauldrons.

Hidden under the sand, numerous remains emerge and will need to be studied more closely. 
In waters under French jurisdiction, a BCM has never before been inventoried at such a depth.

The shipwreck could not have led to any salvage, and at this depth, the wreck was preserved from any deterioration, including looting. This represents a unique research opportunity.

Exploration of the site's surroundings, comprehensive photogrammetry of the wreck, and targeted sampling of artifacts constitute the initial study prospects, which will be carried out with the assistance of a panel of experts: archaeologists, ceramologists, specialists in naval architecture, artillery, anchors, and material culture, restorers, curators, and others. 

And development actions will be considered, as will awareness-raising campaigns regarding the pollution of the seas and oceans, as this wreck is not immune to the micro- and macro-waste present in large quantities on the site. 
 
Camarat 4 is a remarkable discovery due to its depth, its unique nature, and the opportunity it offers to study a virtually intact 16th-century wreck.

A fertile ground for developing the expertise of specialized units of the French Navy and the DRASSM (National Directorate of Maritime Affairs), this wreck represents a new milestone in the exploration of the deep. 

📸© French Navy

 
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